- épiscopat
-
• 1610; lat. ecclés. episcopatus → épiscopal1 ♦ Dignité, fonction d'évêque.2 ♦ Temps pendant lequel un évêque occupe un siège.3 ♦ Corps des évêques. L'épiscopat français.épiscopatn. m.d1./d Dignité d'évêque.d2./d Durée des fonctions de l'évêque.d3./d Corps des évêques. L'épiscopat français.⇒ÉPISCOPAT, subst. masc.A.— Dignité, fonction d'évêque, conférées par une consécration spéciale. Être appelé à recevoir l'épiscopat. Un prêtre, que l'éclat de ses prédications devoit mener un jour à l'épiscopat (NODIER, Jean-François, 1844, p. 4). J'ai médité sur l'épiscopat (DUPANLOUP, Journal, 1864, p. 254).B.— P. méton.1. Temps pendant lequel un évêque exerce sa fonction. Ses sept années d'épiscopat n'avaient pas été sans influence sur le personnel du clergé (THIÉRRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 175).2. Ensemble des évêques de l'Église universelle ou d'une Église particulière. Épiscopat anglican. Pétition de l'épiscopat français en faveur des demandes d'autorisation faites par les congrégations (BILLY, Introïbo, 1939, p. 104). J'avais reçu le cardinal Suhard et recueilli l'assurance du concours moral de l'épiscopat (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 22).Rem. On rencontre ds la docum. a) Épiscopable, adj., fam. Susceptible d'être élevé à l'épiscopat. Il fut tôt considéré comme un des rares « épiscopables » républicains (BILLY, Introïbo, 1939, p. 50). b) Épiscope, subst. masc., fam. ou vieilli. Évêque. J'enrage et voue à tous les cinq cents diables et l'épiscope et son curaton! (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 105). c) Épiscopéen, adj. avec valeur de neutre, rare. Qui ressemble à un évêque. Il y a encore quelque peu d'épiscopéen dans le d'Urfé de notre petit ami de Rennes (SAINTE-BEUVE, Corresp., t. 3, 1818-69, p. 66).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1610 « dignité d'évêque » (P. COTON, Institution catholique, t. 2, p. 1290 ds R. Philol. fr. t. 43, p. 126); 2. 1610 « temps durant lequel un évêque occupe un siège épiscopal » (ID., ibid., t. 1, p. 305, ibid.); 3. 1662 « corps des évêques » (BOSSUET, Oraison funèbre du R. P. Bourgoing ds Œuvres, éd. Vagner, t. 1, p. 505 : diviser l'épiscopat). Empr. au lat. chrét. episcopatus « dignité d'évêque; corps des évêques » (BLAISE). Fréq. abs. littér. :115.
épiscopat [episkɔpa] n. m.ÉTYM. 1610; lat. ecclés. episcopatus, de episcopus « évêque ». → Épiscopal.❖♦ Didactique.1 Dignité, fonction d'évêque. || Il s'est élevé jusqu'à l'épiscopat.1 (…) il n'y a qu'un seul évêque dans un diocèse et dans une église (…) Lorsque les factieux entreprenaient de diviser l'épiscopat, une voix commune de toute l'Église et de tout le peuple fidèle s'élevait contre cet attentat sacrilège par ces paroles remarquables : Un Dieu, un Christ, un évêque.Bossuet, Oraison funèbre du R. P. Bourgoing.2 C'est que l'épiscopat n'était, bien entendu, à aucun degré, pour lui (Talleyrand), une fin, mais une étape, et qu'il n'aspirait à la prélature que pour se hisser plus haut, non point tant dans la carrière ecclésiastique que dans celle des grandes affaires.Louis Madelin, Talleyrand, II, p. 28.2 (1698). Temps pendant lequel un évêque occupe un siège.3 Quoi qu'il en fût, après neuf ans d'épiscopat et de résidence à D…Hugo, les Misérables, I, I, 1.3 (1669). Corps des évêques. || L'épiscopat français.4 La correspondance est telle dans tout le corps de l'Église que ce que fait chaque évêque, selon la règle et dans l'esprit de l'unité catholique, toute l'Église, tout l'épiscopat et le chef de l'épiscopat le fait avec lui.Bossuet, Sermon sur l'unité de l'Église.
Encyclopédie Universelle. 2012.